Corium
01-11-2017 à 09h26
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Areva et EdF sont des entreprises et on ne peut pas leur reprocher de vouloir faire de l'argent. Ce sont les mensonges et les dérives qui sont des fautes. Quand on connaît la culture des ses boîtes (différente l'une de l'autre : il existe une sorte de compétition entre elles) on est frappé de leur comportement vis-à-vis de l'Etat. Les deux ont un tel sentiment de puissance qu'elles sont souvent tentés de se libérer du joug étatique (son visage politique pour être précis) tout en bénéficiant de fortes accointances au sein des hautes administrations.
Anonyme, 27087 msg, 53 ans. Paris (FR-75). In velo veritas |
Mimichris
01-11-2017 à 09h28
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Voici un lien de l'ASN concernant certaines centrales nucléaires avec des anomalies dues au mauvais entretien :
Voir ICI
Maxime, 2990 msg, 83 ans. Caux (FR-34). VTTAE Cube Reaction Hybride 500, GPS Anima+, Edge705, Gps64 Message modifié le 2017-11-01 09:28:41 par Mimichris. |
publicité 01-11-2017 à 09h28
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Corium
01-11-2017 à 09h35
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Il faut préciser que les tuyauteries JPP sont les tuyauteries d'alimentation en eau du réseau incendie.
Anonyme, 27087 msg, 53 ans. Paris (FR-75). In velo veritas |
Mimichris
01-11-2017 à 09h45
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Et de refroidissement en cas de rupture du circuit normal de refroidissement du réacteur.
"Déclaration d’un événement de niveau 2 (échelle INES) concernant la tenue au séisme de tuyauteries situées dans la station de pompage
Communiqué de presse, publié le 11/10/2017
Unités de production concernées : Belleville 1-2, Cattenom 1-2-3-4, Chinon B3-4, Cruas 1-4, Dampierre 1-2-3-4, Golfech 1-2, Nogent-sur-Seine 1-2, Saint-Laurent-des-Eaux B1-2.
Dans le cadre de son programme de maintenance de ses équipements, EDF a réalisé, sur l’ensemble du parc en exploitation, des contrôles sur certaines tuyauteries situées dans les stations de pompage [4] servant à la filtration et à l’approvisionnement en eau des centrales nucléaires en cas d’incendie.
Des investigations approfondies ont révélé des épaisseurs de métal sur certains tronçons des tuyauteries ne permettant pas de justifier leur tenue en cas de séisme équivalent aux séismes « de référence ».
Les analyses ont mis en évidence que ce constat pouvait, en cas de séisme équivalent aux séismes « de référence », engendrer un risque d’inondation de la station de pompage pour vingt unités de production, rendant indisponible les deux circuits d’alimentation en eau du réacteur.
Pour neuf unités de production, les tuyauteries ont été renforcées (Belleville 1-2, Cattenom 3-4, Dampierre 1-2, Golfech 1-2, et Saint-Laurent-des-Eaux B1) ;
Pour cinq unités de production en cours d’arrêt, les renforcements de tuyauteries sont en cours et seront finalisés avant leur redémarrage (Chinon B3, Cruas 1, Dampierre 3, Nogent 1, Saint-Laurent-des-Eaux B2) ;
Pour six unités de production en fonctionnement, un des deux circuits de refroidissement du réacteur a été sécurisé, ce qui garantit le fonctionnement de la centrale en toute sûreté même en cas de séisme. Les opérations de sécurisation du deuxième circuit de refroidissement sont en cours. (Cattenom 1-2, Chinon B4, Cruas 4, Dampierre 4, Nogent 2).
Par conséquent, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le 9 octobre 2017, un événement significatif de sûreté dit « générique » car commun à vingt unités de production, classé au niveau 2 de l’échelle INES, échelle internationale de classement des événements nucléaires qui en compte 7.
Les défauts à l’origine de cette déclaration n’ont eu aucun impact sur la sécurité des salariés ni sur l’environnement.
Ces mêmes contrôles ont montré que sur 9 autres unités de production (Cruas 2-3, Paluel 3-4, Saint-Alban 1-2 et Tricastin 1-3-4), la démonstration de tenue au séisme pouvait ne pas être garantie sur certaines tuyauteries sans risque d’inondation de la station de pompage et ni d’indisponibilité du système de refroidissement du réacteur en cas de séisme équivalent aux séismes « de référence ». Pour ces unités, un événement significatif de sûreté de niveau 0 a été déclaré à l’ASN et les opérations de renforcement des tuyauteries concernées sont en cours.
L’unité de production n°2 de Paluel, en arrêt programmé prolongé, est en cours de contrôle.
Pour vingt-huit autres unités de production, les contrôles effectués ont démontré l’absence de risque d’inondation de la station de pompage en cas de séisme équivalent aux séismes « de référence »."
Maxime, 2990 msg, 83 ans. Caux (FR-34). VTTAE Cube Reaction Hybride 500, GPS Anima+, Edge705, Gps64 |
Corium
01-11-2017 à 10h03
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pas tout à fait, ce n'est pas l'eau de ce circuit qui refroidirait le réacteur :
www.asn.fr
Mais ce qui compte c'est qu'in fine une rupture du JPP compromet (ou peut compromettre) le refroidissement du réacteur dans certains cas d'incidents ou accidents.
A ce niveau d'échelle INES (niveau 1), il y a une centaine d'événements par an déclarés par l'IRSN. Faut-il s'en inquiéter (il y a beaucoup de trucs qui clochent) ou s'en féliciter (le contrôleur ne laisse rien passer) ?
Anonyme, 27087 msg, 53 ans. Paris (FR-75). In velo veritas Message modifié le 2017-11-01 10:08:49 par Corium. |
Mimichris
01-11-2017 à 10h16
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Encore un autre problème sérieux :
"Le 20/06/17
Incident de niveau 2 concernant les groupes électrogènes de secours à moteur diesel des centrales nucléaires de Belleville, Cattenom, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban
L’ASN classe au niveau 2 de l’échelle INES un événement significatif pour la sûreté relatif à la tenue au séisme des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel (diesel de secours) des vingt réacteurs de 1300 MWe des centrales nucléaires de Belleville, Cattenom, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban.
Chaque réacteur de 1300 MWe dispose de deux diesel de secours, qui assurent de façon redondante l’alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes, notamment à la suite d’un séisme. Les diesel de secours sont composés d’un alternateur, d’un moteur diesel et de systèmes auxiliaires (circuits de refroidissement, de prégraissage, etc.).
L’événement significatif porte sur l’absence de démonstration de la tenue au séisme des ancrages dans le génie civil des systèmes auxiliaires des diesel de secours. Il recouvre à la fois des problèmes de conception, génériques à l’ensemble des réacteurs de 1300 MWe, et des problèmes locaux liés à un mauvais état ou à un mauvais montage des ancrages.
En cas de perte des alimentations électriques externes provoquée par un séisme, le fonctionnement des diesel de secours pourrait ne plus être assuré, en raison de la défaillance de leurs systèmes auxiliaires.
Une insuffisance de tenue au séisme d’un système auxiliaire des diesel de secours (vase d’expansion du circuit de refroidissement) a été initialement détectée par EDF en mars 2017 à la centrale nucléaire de Golfech, puis sur l’ensemble des réacteurs de 1300 MWe. L’ASN avait classé cet événement au niveau 1 de l’échelle INES (voir notre article à ce sujet).
Le 20 juin 2017, EDF a déclaré à l’ASN que l’absence de démonstration de tenue au séisme était également susceptible de concerner les autres systèmes auxiliaires des deux diesel de secours des 20 réacteurs de 1300 MWe.
L’ASN demande à EDF que le renforcement des ancrages de tous les systèmes auxiliaires des diesel de secours soit réalisé sous trois semaines pour au moins l’un des deux diesel de secours, et sous un mois et demi pour le second, pour chacun des 20 réacteurs concernés. Cette demande fera l’objet d’une décision formelle de l’ASN dans les prochains jours.
Compte tenu de ses conséquences potentielles pour la sûreté des centrales nucléaires en cas de séisme, l’événement est classé au niveau 2 de l’échelle INES, pour les réacteurs de Belleville, Cattenom, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban."
EDF est de moins en moins sérieuse, elle se permet de ne pas entretenir ses parcs nucléaires, ce qui est grave.
Maxime, 2990 msg, 83 ans. Caux (FR-34). VTTAE Cube Reaction Hybride 500, GPS Anima+, Edge705, Gps64 |
Elem
07-11-2017 à 12h00
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Comment l’Allemagne gère le démantèlement de ses centrales pour sortir du nucléaire d'ici cinq ans ?
extrait :
Le problème de la gestion des déchets
Même les déchets les plus radioactifs sont stockés sur place. Cette gestion marque une véritable différence avec la France, explique Patrice François, chargé du démantèlement à l'Institut de radioprotection et de sureté nucléaire français (IRSN). Le principe de réalité est vite posé, dit-il.
Finalement, les Allemands ont construit des entrepôts de déchets pour déconstruire leurs centrales et prouver qu’ils peuvent aller vite pour démanteler leurs 17 centrales dans les prochaines décennies. Histoire aussi d’être prêts le jour où leur voisin français devra déconstruire ses réacteurs vieillissants.
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Membre9554
07-11-2017 à 13h58
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.... Même les déchets les plus radioactifs sont stockés sur place. Cette gestion marque une véritable différence avec la France.
Il y a un paquet de plutonium et autres joyeusetés stocké in situ en France... donc je ne sais pas si nous somme en position de donner des leçons aux allemands de ce coté
Quant aux commentaires des lecteurs sous ce petit article (très sommaire), le niveau de connaissance du sujet est je dois dire assez dramatique...
Membre9554, 19093 msg. Ce membre n'est plus inscrit. Message modifié le 2017-11-07 14:11:58 par Jacques74. |
Corium
07-11-2017 à 14h39
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Vu le flou des termes employés difficile de savoir ce que font les Allemands en pratique. Le plus probable est que les déchets les plus radioactifs dont parle l'article soit le combustible...qui est laissé sur place simplement pour que la radioactivité baisse par décroissance. En France cela se fait pendant quelques années, pas plus, dans les piscines de stockage des centrales. Je suppose que l'article veut dire que les Allemands le feraient sur plus longue période, de 10 ou 20 ans par exemple.
Mais à terme, je ne pense pas que ces déchets resteront in situ. L'Allemagne en avait envoyé à la Hague puis les a récupérés. Je connais pas la politique allemande de stockage des déchets à long terme. Ils ont mis une partie de leur déchets dans une mine de sel ce qui s'est avéré catastrophique et ont dû les ressortir...mais je ne sais pas pour quoi en faire (mine d'Asse).
Anonyme, 27087 msg, 53 ans. Paris (FR-75). In velo veritas Message modifié le 2017-11-07 14:41:38 par Corium. |
publicité 07-11-2017 à 14h39
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Corium
08-11-2017 à 08h02
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oh la la, comme je suis surpris
www.rtl.fr
Anonyme, 27087 msg, 53 ans. Paris (FR-75). In velo veritas |
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