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25 messages.   1 2 3   - FUELL - vélo Fluid et moto Flow [24898]
Ptit-philou
21-06-2019 à 16h36
De bien beaux 2 roues, originaux et séduisants (ou pas !) : sauront ils trouver leur public ?...
Ca me parait bien cher et lourd quand même...

Fuell : la moto et le vélo électriques, les armes de la macro-mobilité
Une autonomie urbaine de 200 km

Avec le vélo Fluid et la moto Flow, tous deux électriques, Fuell veut s'attaquer à la décongestion du trafic urbain. François-Xavier Terny, l’un des fondateurs, nous a présenté sa marque qui se positionne sur le secteur de la macro-mobilité urbaine.

La nouvelle mobilité urbaine, tel est l'enjeu — et le casse-tête — de demain pour les villes. Faut-il privilégier les transports en commun et renoncer à la voiture particulière ? Ou mettre en avant des solutions alternatives telles que la voiture électrique, le vélo, la trottinette, les deux-roues motorisés ? Ces solutions pouvant également être partagées. On ne compte plus le nombre d'acteurs œuvrant sur le créneau de la mobilité urbaine avec pour certains des dérapages importants, à l'instar des trottinettes électriques.


Depuis le 25 avril, on compte un nouvel acteur, Fuell, une entreprise franco-américaine qui a fait de la mobilité urbaine son cheval de bataille. À la tête de cette société, un trio composé de deux Français, François-Xavier Terny, connu dans le monde du deux-roues pour avoir lancé la marque de motos conceptuelles Vanguard, et Frédéric Vasseur, créateur de Spark, la seule entreprise fournissant les châssis des monoplaces électriques de la Formula E, et d'un Américain, Erik Buell, fondateur des marques Buell et EBR. À l'occasion de son passage à Paris, nous avons eu l'occasion de rencontrer François-Xavier Terny qui nous a raconté comment était née l'entreprise Fuell et quels sont ses objectifs dans le secteur de la mobilité urbaine.



Les Numériques
Comment est née l'idée de Fuell ? Que signifie cette marque ?

François-Xavier Terny : C'est le fruit du hasard ou plus précisément, une rencontre de personnes. Je connaissais Erik (Buell) depuis un certain temps pour avoir traîné mes guêtres dans le milieu du deux-roues motorisé (rappelons que François-Xavier Terny est à l'origine de Vanguard ; NDLR). C'est une personne extra et d'une humilité rare pour qui j'ai beaucoup d'admiration et un profond respect.
Un jour, Erik m'appelle pour échanger sur la moto électrique et avoir mon avis sur la question. Au même moment, j'avais des discussions similaires avec Frédéric Vasseur, le fondateur de Spark. Ce dernier m'a demandé si j'avais quelques idées d'application dans le civil des technologies issues du championnat Formula E ou de diversifications, autres que la course automobile, pour Spark.


Les trois fondateurs de Fuell. À gauche, Frédéric Vasseur, au centre, François-Xavier Terny et Erik Buell, à droite. © Fuell
On s'est mis tous les trois autour d'une table pour cogiter sur la mobilité urbaine associée à l'électrique. Pendant un an, on a réfléchi à ce que l'on souhaitait faire dans ces deux domaines. Résultat, Fuell est née avec l'idée d'en faire une boîte de mobilité urbaine dont l'objectif serait de proposer des véhicules urbains adaptés à la ville, responsables et synchrones avec l'évolution des technologies, mais aussi avec les problèmes liés à la pollution, au bruit et à la nocivité. Le champ des possibles était très large.

Au-delà de ça, nous nous étions fait la promesse d'offrir aux gens des engins super sympas à conduire. On ne voulait pas de quelque chose de moche, posé et ennuyeux à conduire. C'était ça, notre réflexion initiale. On voulait toucher la cible la plus large possible et ne pas se cantonner à un seul secteur, surtout lorsqu'il s'agit de mobilité urbaine. Comme Erik est un passionné de moto et Frédéric de vélo, c'était l'évidence même de commencer par une moto et un vélo.
Quant au choix de Fuell, c'est la contraction de Buell et fuel, le carburant. C'est un clin d'œil à Erik Buell avec un petit côté mordant sur le nom qui désigne un carburant alors que nos deux engins fonctionnent à l'électricité.

Quel est l'objectif de Fuell et à quel cible s'adresse-t-il ?
Notre créneau à nous, c'est la macro-mobilité. Nous nous adressons aux personnes habitant dans la proche couronne de Paris, mais qui travaillent au cœur de la capitale. Effectuer ce type de trajets par le biais des services Cityscoot ou Coop en scooter électrique à 45 km/h, ce n'est pas toujours possible. Autre problématique, le rayon d'action de ces derniers qui parfois n'autorise pas de sortir d'un certain périmètre. Enfin, ce sont des gens qui ont besoin de leurs véhicules de manière récurrente et fiable. L'excuse de ne pas trouver de scooter ou trottinette pour justifier son retard fonctionnera une ou deux fois, mais pas trois. Ce que l'on définit comme macro-mobilité, ce sont donc des gens qui ont besoin de faire plus de 5 km avec l'assurance de fiabilité pour leurs véhicules et déplacements. On ne laisse rien au hasard.

Fuell est donc un service de mobilité urbaine. Nous avons voulu proposer plusieurs produits pour couvrir plusieurs approches et un positionnement macro-mobilité avec des véhicules un peu premium, tout en gardant en tête que le prix final devait se rapprocher le plus possible d'un véhicule thermique. En aucun cas, on ne veut se couper de 90 % du marché en proposant un engin entre 20 000 € et 30 000 € (on pense à Harley-Davidson ou Zero Motocycles ; NDLR) où les gens vont se dire : "Génial votre truc, mais c'est hors budget pour moi." Donc, notre vélo Fluid sera proposé à 3 000 € et la moto Flow à 10 000 €. Peut-être qu'au démarrage, les prix seront un peu plus élevés, mais l'objectif est de les faire baisser en faisant du volume.

Votre vision de la macro-mobilité exclut donc le deux-roues partagé et privilégie l'achat ?
Oui et non. Oui, dans le sens où l'on se positionne avant tout comme un constructeur. Nous ne sommes pas un fournisseur de services de type MaaS (Mobility as a Service). Maintenant, je ne vous cache pas que lorsque nous avons dévoilé Fuell, les premiers appels téléphoniques provenaient de plateformes souhaitant proposer la Flow en moto partagée et faire un service de free-floating avec notre vélo Fluid qui soit un peu premium. Nos deux engins offrent une autonomie (urbaine) de 200 km. Cela peut paraître peu, mais n'oublions que ces deux engins sont destinés à un usage urbain, sachant que la vitesse moyenne en ville pour une moto lambda se situe à 25 km/h. Certes, rien n'empêchera d'aller taper un record sur l'autoroute avec la Flow. Mais au bout de 50 km, la jauge sera à zéro. Il se trouve que lorsqu'on ne cherche pas à aller vite et à accélérer comme un âne, c'est là que l'électrique est bon.

Quel était le cahier des charges pour la moto Flow ?
Il y avait une histoire de coûts — évoqués un peu plus haut — qui ne soient pas un repoussoir. Ensuite, il y avait des aspects pratiques. Par exemple, là où se situe le traditionnel réservoir à essence, nous avons un espace de 50 l pouvant accueillir un casque, une combinaison de pluie, un PC portable, des papiers. Ça évite d'enlaidir la moto avec un top-case.
Autres conditions, une selle basse, un centre de gravité placé bas afin de proposer une moto facile à conduire qui ne rebutera pas la gente féminine. Enfin, électrique oblige, pas de vitesse à passer, et donc tout de suite cela devient intuitif.
Dernier point, nous voulions une moto un peu fun. En termes de design, on a souhaité quelque chose d'audacieux plutôt que de retrouver un dessin qui ne choque personne. L'électrique permet d'inventer de nouvelles formes, de nouveaux usages. Et encore, pour nos premiers véhicules, nous essayons de rester relativement "traditionnels".

Que cela soit la moto Flow ou le vélo Fluid, ils ont été dessinés par la même personne, à savoir Artem Smirnov qui vit en Russie. Quant aux concepteurs du vélo, il s'agit de deux Allemands ayant 20 ans d'expérience dans le domaine.

La Flow, est-elle personnalisable ?
Il y aura deux niveaux de personnalisation. Primo, la moto sera proposée en équivalent 125 cm3 pour les gens possédant le permis B et en version A2 (48 ch). On nous a reproché de ne pas proposer une moto de 200 ch. Pour rouler en ville, ça ne sert à rien sachant qu'avec le modèle de 48 ch, on peut déjà se faire des frayeurs…

Secundo, il y aura un choix de couleurs pour la partie avant de la moto qui est argentée de série. Si des clients souhaitent des couleurs hors catalogue, pas de problème, moyennant finance. L'avantage d'un véhicule électrique, c'est qu'il y a beaucoup moins de pièces. Et les pièces de carrosserie sont à l'image d'une coque d'iPhone, interchangeables. Il n'y a rien de structurel hormis le cadre et le pack batterie.

Avez-vous des prévisions de vente ? Quels seront vos principaux marchés ?
Non, nous n'avons aucun chiffre. On avance toujours des chiffres faramineux pour le marché du deux-roues électrique sur les cinq prochaines années, on verra bien. Mon avis est que le gros du marché sera pris par les acteurs en place (Ducati, KTM, Triumph, Honda, Yamaha, Kawasaki, Suzuki, Harley-Davidson…). Mais je pense que Fuell a son mot à dire si l'on respecte le marché et que l'on ne verse pas dans l'arrogance d'une marque jeune qui veut "tout casser".
Bien que les motos Flow soient fabriquées aux États-Unis dans l'ancienne usine Buell, notre marché principal sera l'Europe où l'urgence de la mobilité urbaine est beaucoup plus forte qu'aux États-Unis. De plus, la prise de conscience responsable environnementale est très forte en Europe, notamment dans les pays nordiques.

On va commencer par la France étant donné la nationalité des actionnaires. On ciblera les principales grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille) avec un modèle de vente directe. Deux raisons à cela. La première, si l'on veut vraiment être efficace ou percutant sur les coûts, il faut au maximum essayer d'avoir le circuit le plus court. La seconde raison tient à la fiabilité des véhicules électriques où les risques de problèmes techniques sont beaucoup moins complexes que les véhicules thermiques. Les statistiques montrent que les taux de panne et de retour sont bien inférieurs. Tout comme Tesla, en cas de panne électrique, nous fournirons une moto de remplacement.

Cela signifie-t-il que le web sera votre seul canal d'achat ?
Il faut faire un modèle hybride où les gens auront la possibilité de voir, de toucher et d'essayer le produit. L'achat via le web a fait plus que ses preuves. Les gens sont habitués à utiliser ce canal d'achat. Pour autant, on ne peut pas se permettre de déployer un réseau qui a un coût fixe très important. En revanche, on réfléchit à investir des points relais. Aujourd'hui, cela semble naturel de trouver des véhicules exposés dans des halls de gare, des aéroports, voire à l'Opéra. Dans un contexte de ventes en ligne, vos meilleurs ambassadeurs sont vos clients satisfaits. Et pour qu'ils soient contents, il faut être en prise directe avec eux. D'où notre exigence d'un service impeccable avec SAV, accompagnement, ligne dédiée…

Comment percevez-vous le marché de la moto électrique ?
D'abord, il va falloir convaincre la partie rationnelle du motard que la moto électrique n'est pas une sous-moto. Il n'y a pas 36 façons. Il faut avoir essayé au moins une fois pour se laisser convaincre. Les progrès en électrique vont amener beaucoup de gens à considérer la moto électrique comme une solution de mobilité à part entière. À mon avis, les mentalités évoluent plus que l'on ne croit.

La Fuell Flow-1 : une autonomie de 240 km
La Fuell Flow-1 est une moto compacte dotée d'un cadre monocoque en alliage d'aluminium, le tout pesant 180 kg. L'empattement est de 1 m 37 pour une hauteur de selle ne dépassant pas les 76 cm. Situé dans la roue arrière, le moteur électrique délivre une puissance totale — en continu — de 35 kW (48 ch) pour un couple de 750 Nm. Le 0 à 100 km/h est atteint en 2,7 s. La vitesse maximale est de 90 km/h, mais peut-être débloquée jusqu'à 140 km/h. Une version 125 cm3 à 11 kW sera également proposée.

La capacité de la batterie est de 10 kWh. Il s'agit de cellules lithium-ion agencées dans un bloc en magnésium. L'autonomie annoncée est de 240 km. La Fuell Flow-1 peut-être rechargée au domicile par le biais d'un chargeur de 750 W (10 heures). À noter que des chargeurs à 3,3 kW (charge en 2 h 30 min) et 6,6 kW (charge en 1 h 25 min) sont proposés en option. Mais la Flow-1 bénéficie de la charge rapide (30 minutes) grâce à sa prise CCS type 2.
Une application mobile (iOS et Android) permet le démarrage et l'extinction à distance. Question aides à la conduite, la Fuell se dote d'une détection d'angle mort (BLIS), des alertes collisions (frontal et arrière).

Pour acquérir la Flow-1, vous devrez débourser 10 995 € et patienter jusqu'à fin 2020. D'ores et déjà, les précommandes sont ouvertes.

www.lesnumeriques.com

Philippe, 2045 msg, 49 ans. Nantes (FR-44). BMW Cruise e-Bike/ Naka. E-City 68/ Vastro Geco/ Matra e-Mo+
 Citer Alerter [620750]
Ptit-philou
21-06-2019 à 16h45
Article complémentaire : toujours intéressant de voir les dessous de l'industrie...

Vélo électrique : de Buell à Fuell, une histoire de passion
Entretien avec Francois-Xavier Terny, CEO de Fuell
Conçu avec le fondateur et directeur technique de la marque emblématique de motos Buell, le vélo Fluid est original à plus d'un titre. François-Xavier Terny, CEO de Fuell, nous en parle.



Les Numériques
Comment vous est venu l'idée de concevoir un vélo ?

Francois-Xavier Terny : L'histoire du vélo c'est ça : il y a Erik Buell, Fred Vasseur et moi autour de la table. On se dit qu'on va faire un truc ensemble, on a plein d'idées. Erik vient de la moto (il est le fondateur et directeur technique de Buell, NDLR), Fred vient de la compétition (il est le directeur de l'écurie Sauber en Formule 1 et de la société Spark qui construit les châssis des Formula E, NDLR), on se dit qu'il y a probablement quelque chose à faire. On ne veut pas faire quelque chose de trop exclusif, on ne va pas promettre monts et merveilles avec de l'électrique et on s'oriente rapidement vers quelque chose d'urbain, de pratique, du fonctionnel, mais un peu classe quand même parce que c'est nous. Erik est parti à 1000 à l'heure sur la moto. Il avait plein d'idées. Il parlait de réinventer complètement le châssis, l'équilibre... Il avait déjà l'idée de la roue-moteur avec une nouvelle technologie qui n'est pas sur le moyeu, mais à l'intérieur de la jante. Seulement voilà, Fred a dit : vous êtes gentils les gars, mais moi je vous parle de mobilité urbaine. Je ne fais pas de moto, mais du vélo. Et là, on se dit, c'est vrai, tu as raison. On veut parler à tout le monde et on a donc décidé de développer deux produits ensemble.

C'était marrant de voir Erik et l'équipe d'ingénieurs moto discuter avec l'équipe d'ingénieurs allemands en charge du développement du vélo. Les ingénieurs Buell ont par exemple ouvert pas mal de moteurs électriques de grands fabricants et ce n'était clairement pas la qualité attendue. Ils ont donc cherché et ils ont opté pour un moteur Bofeili associé à une courroie en carbone Gates et un moyeu à vitesses intégrées Alfine 8 de Shimano. Nous avons beaucoup travaillé avec Shimano pour adapter la courbe moteur afin qu'il fonctionne au mieux avec l'Alfine 8.


Le moyeu Shimano Alfine 8 intégrant 8 vitesses.

Si vos relations sont si proches avec Shimano, pourquoi n'avez-vous pas choisi le moteur pédalier E8000 de Shimano ?
Dès le départ, nous nous sommes dit que nous sommes un constructeur. Nous avons le savoir-faire donc nous ne choisirons ni Bosch, ni Brose, ni Yamaha, ni Shimano. Ce sont des solutions complètes et nous voulions pouvoir travailler sur le contrôleur et sur la courbe de couple, ce que ces fabricants ne permettent pas. Deuxième argument plus terre à terre, le prix. Ce sont les fabricants de moteurs qui font la marge sur ces éléments plutôt que le fabricant de vélo. Dernier point, l'expérience Bosch, par exemple, ne nous a pas convaincus pour un vélo premium.

Comme dit auparavant, nous avons démonté tous les moteurs et nous n'étions pas satisfaits par les solutions employées par les principaux fabricants. Au final, nous avons choisi un moteur "tiers deux" (le chinois Bofeili, NDLR) et nous avons choisi de travailler avec cette marque. Nous avons pris un moteur existant et nous avons mis notre nez dedans. Pour l'équipe Buell, ce n'est pas très compliqué. Au final, on se retrouve avec un moteur marqué Fuell qui fait 500 W pour 100 Nm de couple avec nos propres réglages.


Le moteur Bofeili F360 de 500 W pour 100 Nm.

Pourquoi n'avez pas choisi le moteur Bafang le plus puissant : le Bafang Ultra Max qui affiche 1000 W pour 160 Nm de couple ?
À ce niveau on ne sait plus gérer toute la chaîne de transmission. On risquerait de tout casser. Déjà avec le moteur F360 de 500 W pour 100 Nm, nous sommes pas loin de la limite des composants choisis. Nous avons travaillé avec Gates et Shimano.
Il y a eu pas mal de problèmes avec la première génération de moyeu Alfine 8 et 11. Shimano nous a tout de suite déconseillé l'Alfine 11.
Les pièces sont trop fines et le moteur est trop puissant pour ce modèle. Ils ont reconnu les problèmes sur la première génération d'Alfine et nous ont conseillé l'Alfine 8 de deuxième génération.
Sur les recommandations des ingénieurs Shimano, nos ingénieurs ont modifié la courbe de couple du moteur pour justement éviter d'user prématurément le moyeu.

On nous a dit "il faut mettre un Rolhoff, un NuVinci, un machin". D'accord, mais c'est 500 balles de plus et la fiabilité, elle n'est pas plus garantie que sur le Shimano. Il y a aussi un souci de maintenance. Si je roule fort et que je ne fais jamais vérifier le vélo, il y aura forcément un problème à un moment ou à un autre. Ça reste de la mécanique. L'avantage de Shimano est sa forte présence et ses centres de maintenance. ​

L'Alfine, c'est de la micromécanique de précision. Il ne faut pas croire qu'on va pouvoir rouler plusieurs années sans aucun entretien.
Nous allons encourager nos clients à se tourner vers les centres de maintenance Shimano afin de faire réviser le vélo régulièrement.


Une transmission par courroie carbone Gates.

Quels sont vos concurrents directs ?
En utilisation et en look, on est plutôt différent de ce que proposent les autres fabricants de vélo. Visiblement, les gens qui sont intéressés par notre vélo regardent avant tout les caractéristiques techniques. Or, peu de marques proposent une batterie de 1000 Wh.
On a probablement du Stromer, certains modèles Riese & Muller.
Au niveau du moteur, peu de vélos utilisent un moteur qui bénéficie de 100 Nm de couple. Les gens nous comparent à ces marques-là. On a développé ce vélo en connexion avec la moto. C'est un ensemble de solutions de mobilité urbaine que nous essayons de bâtir. Nous ne sommes pas simplement un fabricant de vélo.

Après, même si le marché du vélo électrique a atteint une certaine maturité, cela reste un marché en devenir, notamment aux États-Unis. Si l'on compare le marché américain au marché allemand ou à celui des Pay-Bas, il y a un rapport de 1 à 4. Les infrastructures américaines sont en train de beaucoup changer. Il y a cinq ans, à New York, il n'y avait pas un kilomètre de piste cyclable. Aujourd'hui, il y en a deux fois plus qu'à Paris. Je n'aurais pas parié un kopeck sur Citybike à New York, et maintenant ils en mettent partout. Ils viennent de rajouter des Citybike électriques. Cela permet d'éduquer les utilisateurs et de les intéresser aux déplacements à vélo.

Quels sont les premiers retours sur le Fluid ?
Quand je fais essayer le Fluid, les gens font : "waouh, je ne pensais pas que c'était ça le vélo électrique", parce qu'ils ont comme référence le Vélib ou le Citybike électrique. Ensuite, ils réfléchissent et se disent que c'est bien d'avoir un vélo fiable, avec une bonne autonomie, un entretien réduit, une courroie qui évite de se salir le pantalon.
Il y a pas mal d'aspects pratiques assez sympas et, surtout, c'est une fusée par rapport à un Velib' électrique. Mais ce n'est pas non plus la même utilisation.
Par rapport au marché, je pense qu'il y a encore plein de trucs à inventer, à proposer ; pourquoi pas des vélos à trois roues ou d'autres formats qui vont répondre à d'autres besoins.


L'une des deux batteries de 504 Wh que peut accueillir le Fluid. ------------------------- François-Xavier Terny et son Fuell Fluid

Comment se différencie le Fluid sur le marché des VAE ?
C'était amusant de voir des gens de la moto, plutôt orientés course, s'intéresser à un vélo électrique. Nous avions quelques contraintes. Dès le départ, nous savions que l'on utiliserait une courroie carbone de chez Gates ou Continental (comme sur les motos Buell, NDLR) et donc un moyeu avec des vitesses intégrées.
Mais nous voulions un design un peu différent des dessins traditionnels.
Erik a également beaucoup travaillé sur la répartition des masses et le vélo est plus équilibré qu'un vélo classique.

Les gens qui connaissent les vélos électriques vont clairement avoir ici quelque chose de différent.
Il a été conçu à la base comme un speedbike (les speedbikes peuvent atteindre 45 km/h, NDLR). Ils sont considérés en France comme des cyclomoteurs (carte grise, immatriculation, assurance et casque obligatoire)) et l'on s'est dit, si c'est un speedbike, il peut également se transformer en VAE classique simplement en bridant le moteur.
Cependant, les deux modèles partagent les mêmes composants, notamment les composants de sécurité (rétroviseur, feux arrière, freins, etc.).
Nous n'avons pas voulu alléger la version VAE, comme le font certains fabricants.

Où est fabriqué le Fluid ?
Le Fuell Fluid est fabriqué à Taïwan. C'est un choix rationnel. La majorité des grandes marques fabriquent à Taïwan (Cannondale, Trek, Specialized, Giant). La Chine n'est pas intéressante à cause des frais de douanes et des taxes, et surtout la qualité de fabrication à Taïwan est excellente. Ce sont clairement des spécialistes du vélo. Pour un vélo complet fabriqué à Taïwan et importé en Europe, on compte à peu près 6 % de taxes. Ces 6 % de taxes sont quasiment le coût de l'assemblage en Allemagne, donc je pense que dès que l'on aura suffisamment de volume, on assemblera les vélos en Allemagne ou en Belgique.

Le Fluid sera vendu en France ?
Nous sommes en discussion avec plusieurs partenaires, mais notre approche serait de pouvoir laisser le choix au consommateur d'acheter le vélo chez un revendeur ou bien sur notre site. On se dit que c'est le contact technique et les services d'atelier qui seront importants pour le consommateur. Finalement, le revendeur pur jus qui ne fait pas de SAV nous intéresse moins.
Est-ce qu'il existe un revendeur qui a véritablement un atelier qui sait gérer toutes les pièces détachées Shimano, SRAM, etc. Pas vraiment.

Nous sommes actuellement en test sur Paris et New York pour un modèle en ligne avec quelques revendeurs et des gens spécialisés dans le service atelier.
Pour la Suisse, nous allons passer par un importateur complet qui a une vingtaine de magasins et va donc gérer l'ensemble de la chaîne.

On ne veut pas s'enfermer dans un canal de distribution. Certains revendeurs ont des conditions très contraignantes. L'un d'entre eux voulait par exemple un vélo de démonstration gratuitement, du stock payable au bout de six mois et au moins 40 % de marge...
Un modèle de démo pourquoi pas, mais il faut l'acheter à tarif préférentiel.
Le stock est géré en direct à Rotterdam donc le revendeur peut commander en temps réel et la livraison est rapide.

Enfin, on ne parle pas de marge, mais d'un montant fixe par vélo. Si l'équation économique est bonne, tant mieux, sinon le revendeur peut arrêter à tout moment.
Pourquoi Bosch, Shimano et ce genre de marques. marchent si bien ?
Ça rassure tout le monde et en particulier le revendeur. S'il y a un problème, il renvoie la pièce au fabricant et il s'en lave les mains.
À part les vrais revendeurs de vélos électriques, les vélocistes classiques qui sont passés à l'électrique ne savent pas gérer toute la partie électronique.


Quelle est la suite pour Fuell ?
Nous préparons déjà le Fluid 2 qui exploitera la même base que le Fluid premier du nom tout en étant connecté. On ne s'est pas précipité sur le premier modèle, car nous voulions à la base faire un vélo et non pas un iPhone, mais nous avons testé plusieurs solutions et nous avons choisi un partenaire européen qui propose une solution fiable et simple. Une application devrait permettre de pouvoir faire un diagnostic complet du vélo et d'envoyer via le smartphone des informations au service technique, et le vélo pourra également être localisé.

Prise en main du Fluid
Nous avons pu rouler une heure avec le Fuell Fluid dans sa version Speedbike. Le vélo est confortable avec sa fourche Suntour XCR34 et ses pneus Schwalbe Moto-X 27,5" 2.8. Le comportement moteur est très doux. L'assistance démarre progressivement passés les 4 km/h. L'utilisation de l'Alfine 8 nécessite de relâcher un peu l'effort sur les pédales pour que le passage des vitesses se fasse normalement. Le vélo atteint assez rapidement sa vitesse maximale aux alentours de 45 km/h. Heureusement, à cette vitesse-là, les freins se montrent efficaces.

Le point le plus surprenant est le poids de 31 kg avec une répartition des masses particulières. Impossible d'effectuer une roue arrière avec notre modèle de test, le poids des deux batteries plombe clairement l'avant du vélo. N'espérez pas non plus lever la roue avant à l'approche d'un trottoir. Heureusement, la fourche avec 120 mm de débattement encaisse le choc sans broncher. Au final, on a plus l'impression d'être sur une version allégée d'une moto que véritablement sur un vélo. On perd la légèreté d'un vélo classique, mais on gagne en confort et en stabilité.

Le Fuell Fluid est disponible sur Indiegogo pour 2 599 $ en version Pedelec (VAE) et une seule batterie (2 899 $ avec deux batteries) et 2 999 $ en version S-Pedelec (Speedbike) avec deux batteries.
Les premières livraisons sont prévues pour le mois de septembre.

Philippe, 2045 msg, 49 ans. Nantes (FR-44). BMW Cruise e-Bike/ Naka. E-City 68/ Vastro Geco/ Matra e-Mo+
 Citer Alerter [620752]
publicité
21-06-2019 à 16h45
Réparer et entretenir son vélo soi-meme
Lien commercial -178-


Tokatine
09-10-2019 à 16h41
Ça se termine bientôt si vous voulez craquer
www.indiegogo.com #/

295 msg, 41 ans. (-14).
 Citer Alerter [637907]
Ptit-philou
17-10-2019 à 13h48
Fuell Fluid : le vélo électrique high-tech arrive en France



Suite au succès d’une première campagne de crowdfunding, Fuell annonce la commercialisation en France du Flluid, son vélo électrique à grande autonomie.

Révélé en mars dernier aux côtés d’un prototype de moto électrique, le premier vélo électrique de la marque franco-américaine Fuell avait fait sensation. Un excellent accueil qui a encouragé ses trois fondateurs - Erik Buell, Frédéric Vasseur et Francois-Xavier Terny – à accélérer la concrétisation du projet grâce à une première campagne de crowdfunding. Celle-ci a permis de récolter 1,4 millions d’euros.

Début des livraisons en novembre
Dans l’Hexagone, Fuell annonce la livraison de ses premiers vélos électriques dès le mois de novembre. Pour en assurer la distribution et la maintenance à travers toute la France, la marque s’est associée avec l’entreprise spécialisée Cyclofix.

En France, le vélo électrique de Fuell est commercialisé en deux versions. La première est vendue 3995 € et répond à la législation des vélos à assistance électirique avec un moteur de 250 watts et une vitesse de pointe limitée à 25 km/h.
La seconde se classe dans la catégorie des « speed-bike ». Animée par un moteur de 500 watts, elle autorise une vitesse de pointe de 45 km/h pour un prix de vente débutant à partir de 4195 €.

Dans les deux cas l’autonomie peut grimper jusqu’à 200 km grâce à deux batteries amovibles cumulant plus de 1 kWh de capacité.



Premier coup de com’ avec McDo
Comptant bien réaliser une entrée en fanfare sur le marché français, Fuell s’est associé à l’enseigne McDonald’s pour faire gagner 40 exemplaires de son vélo électrique dans le cadre du Monopoly, un jeu proposé chaque année par la chaîne de restauration rapide et dont l’édition 2019 se déroule du 15 octobre au 11 novembre.

www.ebike-generation.com

Philippe, 2045 msg, 49 ans. Nantes (FR-44). BMW Cruise e-Bike/ Naka. E-City 68/ Vastro Geco/ Matra e-Mo+
 Citer Alerter [639063]

Message modifié le 2019-10-17 13:52:21 par Ptit-philou.
Vélopromeneur
17-10-2019 à 19h03
Avec la courroie à l'air libre (sans carter de protection), il y a un risque de malveillance... un coup de cutter et ton vélo "Fuell" te laisse à pieds... quand au prix c'est du délire pour une fabrication asiatique
En résumé, un VAE de plus dans la catégorie "hors de prix", pour moi c'est pas ça l'innovation.
En ce qui concerne la moto, ils doivent avoir oublier que les gens peuvent avoir à transporter un sac, un colis ...etc.

Anonyme, 664 msg, (FR-07). [mon blog]
 Citer Alerter [639093]
Havoc
17-10-2019 à 20h17
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Tu nous fera quand-même une vidéo de toi sectionnant une courroie de transmission avec un cutter, mais pas trop longue, si possible...

Bruno, Modérateur,64163 msg, 58 ans. Etampes (FR-91). [mon blog] Vtf 12km/j/IntercontinentalBBS/Sunn Revolt/XChox/Motive/Dogg
 Citer Alerter [639109]
Membre7933
17-10-2019 à 21h21

Vélopromeneur a écrit :
En ce qui concerne la moto, ils doivent avoir oublier que les gens peuvent avoir à transporter un sac, un colis ...etc.

Voire une bétonnière, un coffre fort ou une armoire vénitienne... On doit pouvoir les contacter pour savoir si ils proposent un coffre ou un plateau à levage électrique en option.

Membre7933, 21190 msg. Ce membre n'est plus inscrit.
 Citer Alerter [639133]
Havoc
17-10-2019 à 21h30
Acceder au profil du membre
Je regrette de ne plus avoir de véhicule utilitaire depuis que j'ai donné ma moto.

Bruno, Modérateur,64163 msg, 58 ans. Etampes (FR-91). [mon blog] Vtf 12km/j/IntercontinentalBBS/Sunn Revolt/XChox/Motive/Dogg
 Citer Alerter [639137]
Matenvae
17-10-2019 à 22h09
Acceder au profil du membre
Un Innova d’occase et une bonne remorque , voilà un utilitaire très économique,
Pour ma part devant travailler avec donc rouler loin longtemps et les temps, j’ai une Africa twin dct 1000, avec 2 valises lettonnes à l’arrière , je transporte aussi bien 10 m2 de parquet, un Vae pliant , ou une guitare dans une étui isotherme, plus les courses et de qui survivre en zone inhabitée, ( batterie compresseur etc...),
Et j’ai fait un peu le le choix pour mon dernier Vae , pliant mais gros-porteur portebagge intégré costaud), et puissant, je n’envisage pas un moyen de locomotion sans pouvoir charrier un maximum de fret,

Pour revenir au sujet, leur Vae est ...décalé , leur produit est gonflé de marketing pas d’innovation ou de proposition intelligente conviviale, le futur sera plus utilitaire ou plus léger , voire les deux, le soucis des usagers qui sont souvent des usagères je les vois avec les sièges enfants, à Marseille, est de passer les marches de porter le Vae dans un couloir, de le manipuler à l’arret, et la la vérité c’est le poids mort, pas l’autonomie,

une grosse autonomie on s’en balance , aujourd’hui je recommande souvent 2 petites batteries par exemple 2 x 350 Ah ce qui permet d’en ne pas s’alourir Au quotidien et de passer en mode rando le we, l’expérience étonnante du E68 m’a éclairé sur ce point , ce Vae tient à l’aise 45 km en Cévennes je l’ai vraiment testé,
Une petite batterie facile à retirer et emporter c’est convivial, on peut vraiment vivre avec..,

Bon je suis un peu remonté contre ces projets hallucinants de puissance d’autonomie ..., on recommence avec le Vae ce qu’on a fait des motos, des bagnoles,
Et rares sont ceux qui pensent ..., par exemple, HONDA l’a fait en concevant des motomobiles, préfigurant avec les boites auto ...l’électrique..,






5385 msg, 68 ans. (-13).
 Citer Alerter [639142]
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Havoc
17-10-2019 à 23h09
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Je comprends ce que tu exposes mais visiblement, il s'agit là de véhicules de loisir, ou en tout cas destinés à se faire plaisir. On ne peut pas les juger sur des critères qui concernent des véhicules ayant une autre destination.

Bruno, Modérateur,64163 msg, 58 ans. Etampes (FR-91). [mon blog] Vtf 12km/j/IntercontinentalBBS/Sunn Revolt/XChox/Motive/Dogg
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